mercredi 10 novembre 2010

Séance du lundi 8 novembre 2010


Un seul jeu à notre actif ce soir-là, mais du lourd : Power Struggle.
Bienvenu dans l'univers impitoyable des cadres sup d'une grande entreprise. Créez des services, déplacez-les, regroupez-les, virez vos employés, déplacez-les à votre grès, servez-vous en stock-options, devenez PDG ... Bref, mettez-vous plein d'oseille à gauche et n'ayez pas peur de corrompre ou de vous faire corrompre pour cela.
Bien sûr, l'un des joueurs est votre ennemi juré (mais personne d'autre que vous ne le sait). Marquer plus de point que lui dans certains domaines vous rapporte une condition de victoire supplémentaire sachant qu'il vous en faut 4 sur les 6 possibles pour gagner la partie.

Le jeu est en français, mais il ne s'agit pas d'une version française. En effet, aucune influence de syndicat dans l'entreprise et l'augmentation du temps de travail se traduit par une simple baisse de motivation des salariés et pas par une révolte ou autre révolution. :mrgreen:

Les mécanismes du jeu sont relativement simples, très accessibles, totalement immoraux même s'il y a pas mal de second degrés pour mettre un peu d'huile et faire passer la pilule.

Il n'empêche, autant je n'ai aucune difficulté à pratiquer le jeu de guerre et les wargames en envoyant les petits soldats se faire tuer, autant là, j'ai eu un blocage psychologique (par exemple, j'ai eu du mal avec la corruption alors que c'était un domaine nécessaire pour ma victoire que je me suis débrouiller à acquérir d'une autre manière, na ! ). En fait, lors que suis un général ludique je pense ne pas avoir de soucis de cet ordre par ce que l'une des conditions de la victoire consiste souvent à minimiser ses propres pertes en pions/humain, alors que là, on en a vraiment rien à faire des employés qu'on déplace de service en service selon notre bon vouloir et surtout sans aucun ménagement quitte à en virer pour gagner de la crédibilité auprès de nos coreligionnaires.
On me rétorquera qu'il ne s'agit que d'un jeu, mais c'est justement cela qui me fait peur.

Cependant, au delà de ces considérations psychologiques à deux balles et strictement personnelles, la partie s'est bien déroulée (normal, nous étions entre gens de bonne composition) et nous nous sommes bien éclatés avec le second degré de l'affaire qui sauve ce jeu ludiquement intéressant à défaut de l'être pédagogiquement. Mais après tout, est-ce cela qu'on attend au premier abord d'un jeu ?

Hop, un lien vers sa fiche tric trac ;)

Stéphane

6 commentaires:

  1. C'est peut-être pas une version française, mais ça ressemble furieusement au management à la française, d'après ce que tu décris.

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  2. Hélas j'ai bien peur que oui, d'où mon sentiment. Le management à l'américaine, avec que les inconvénient sans aucun des rares avantage de la méthode originale ;) C'est ça le management à la française non ? :mrgreen:

    Stéphane

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  3. Non, c'est encore pire.

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  4. Salut,

    ici ça nous rappelle le monopoly. En effet, on dira de ce dernier qu'il n'est pas très pédagogique vu qu'il faut écraser financièrement ses adversaires... Et pourtant le jeu a été conçu pour justement dénoncer le système capitaliste à outrance !

    Donc ne faut il pas y voir là un moyen de faire réfléchir, de montrer ce genre de système ?

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  5. Si tu as raison et c'est comme pour les films de guerre: un bon film de guerre doit faire peur et donner la nausée sinon, il faut aller consulter ;)

    Stéphane

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