mercredi 9 septembre 2009

Bibliothèque Ibérique : Le Portugal 1ère partie





















Plus d’un mois passé au Portugal cet été m’a permis de connaître un peu mieux ce pays et sa production livresque ; surtout dans le domaine de l’histoire militaire. Disons le tout de suite, au Portugal, les livres sont chers, très chers. C’est un véritable lux. Alors que le niveau de vie est soit disant un peu moins élevé qu’en France, que le kilogramme de viande dépasse rarement les 7€, un livre d’histoire qui serait vendu vers les 22€ en France se retrouve à 30 voir 35€.


Bien sûr, le corollaire de cela, c’est que les livres sont plutôt rares et qu’il est plus que courant que le premier rayon de bouquins que vous trouviez en rentrant dans une librairie soit des livres anglais et/ou français (les français bénéficient généralement d’une meilleure présentation). Il est a parier que les livres en espagnols ferrons leur apparition en bonne place d’ici peu vu l’engouement ressent pour cette langue dans ce pays.

Cependant, les portugais sont assez fiers de leur Histoire et n’hésitent pas à sortir des bouquins sur elle y compris sur les moments peu flatteurs de leur passé. Du coup, j’ai pu ramener quelques trucs.


Au préalable il faut savoir que pour un français qui ne pipe rien au portugais et n’a aucune autre pratique des langues vivantes qu’un vague baragouin anglish, le portugais écrit se déchiffre aussi bien que le portugais oral est incompréhensible (le contraire de l’italien je trouve). Du coup, lire du portugais devient relativement accessible au français moyen. Le parler est une toute autre affaire et discuter dans cette langue une autre encore.

Dans ma besace, 4 bouquins de deux séries différentes (+1 pour Walktapus dont il vous parlera lui même).


Deux livres sur l’Histoire du Portugal racontée aux enfants dont les couverture figurent sur les images en en-tête de ce message.


Une bien belle réussite en promotion dans tous les supermarchés portugais cet été. Du coup, j’ai craqué et prétexté que le fiston apprenait le portugais à l’École pour les lui acheter. Chaque grand moment fort de l’histoire du Portugal se décompose en deux pages face à face (sur le modèle des Funcken :D ). Un texte facile se trouve sur la page de gauche tandis qu’une très sympathique illustration en rapport direct avec ce texte se trouve sur celle de droite.


Tout les grands moments y passent. Et on s’aperçoit alors, contrairement à ce que la lecture poussé des livres anglo-saxons pourrait nous laisser croire, que la guerre de la péninsule à l’époque du premier empire, ne laisse qu’une trace très ténue pour ne pas dire insignifiante dans la mémoire collective Portugaise. Au contraire, on a l’impression qu’ils n’osent pas trop critiquer l’invasion française pour plusieurs raisons:


- La première est le reliquat de l’histoire contemporaine Salasariste du Portugal qui a beaucoup fait pour se débarrasser du poids de l’hégémonie britannique sur le pays quitte à minimiser les grands moments de connivence entre ces deux nations généralement au détriment des ibériques.

- La seconde est liée aux conséquences de l’invasion française et à la fuite vers le Brésil de la famille royale (fait unique de fuite vers ses propres colonies). De cela découlera une successions d’événements qui permettront à la métropole d’entretenir avec sa futur ex-colonie des liens très resserrés (le prince refusera de rentrer en Europe et deviendra l’empereur du Brésil). Liens uniques dont les lusophones sont particulièrement fiers, surtout aujourd’hui.

- On pourrait rajouter aussi une troisième raison qui découle de la première. En effet, pour se rendre pénible aux anglais, le dictateur Salasar avait décidé que tous les petits Portugais apprendraient le français à l’école. Du coup, quasiment tous les Portugais de ma génération et plus vieux parlent le français quand il n’y en a pas un sur trois qui a vécu en France à un moment ou à un autre de sa vie. Et chose extrêmement rare dans un cas d’immigration, ils en gardent généralement un excellent souvenir ce qui fait que nous (les Français) sommes toujours très bien accueillis, voir plus, dans ce pays. Du coup, les vielles rancœurs deviennent broutilles et ce n’est pas les Anglais, malgré tous leurs efforts, qui y changeront quelque chose.


Pour en revenir à l'ouvrage, je trouve les illustrations sublimes et le texte très accessible pour un truc écrit dans une autre langue que la mienne. J'aimerai qu'il existe ce type d'ouvrage sur tous les pays du monde entier (j'en connait l'équivalent en russe et c'est tout). OK, ce serait ma ruine, mais je trouve ça super sympa. Çà nous change des livres généralistes sur l'histoire de France que je n'ai jamais trouvé à mon goût. Peut être qu'un Portugais aura une autre vision de la chose.


S'il faut en croire les grammairiens français, une règle ne vaut que par ses exceptions, alors ces ouvrages sont vendus à un prix tout à fait abordable de 18€. J'ai réussi à les avoir à 15€ pièce ce qui est l'affaire du siècle tellement ces livres grand format (28 x 23) sont de très bonnes factures et qualité. Mes scans ne rendant pas hommage à la qualité des illustrations (désolé).


La suite plus tard.


Stéphane

3 commentaires:

  1. Ils ont effectivement beaucoup de gueule ! ça fai envie de se plonger dans l'histoire de ce merveilleux petit pays...

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  2. Veinard ! Un mois au portugal : falache pourtouguèche ?

    Le portugais sonne comme une langue slave mais effectivement ça se lit très bien si on a quelques clés. A ceux qui connaissent une autre langue latine, il suffit de lire le Portugais en 40 leçons ou autre bouquin de ce genre, et après on déchiffre très bien :)

    Une surprise, sinon ?? :)

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  3. Non, une tentative de corruption qui a été posté que ce matin. Désolé ;)

    Stéphane

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