mardi 22 février 2011

PLAYMOLUDUS, un jeu de combat de Gladiateurs


PlaymoLudus est le second jeu que je présenterai à Cannes lors du prochain FIJ à la fin de la semaine.

Il s'agit en fait de l'adaptation de la règle de Two Hour Wargames sur les combats de gladiateurs, Red Sand, Blue Sky (RSBS). Cette dernière se joue sans cases en terrain libre. J'ai cependant remarqué lors des différentes manifestations que j'ai pu faire, que le public de néophytes avait de grande difficultés à déplacer ses pions sur un terrain libre. Il préfère nettement à priori le déplacement pas case. Au moins tant qu'il n'a pas l'habitude de ce type de jeu.

Afin de pouvoir le présenter dans les salons et autres festivals, j'ai fait le travail inverse de d'habitude pour un joueur de jeu d'histoire, j'ai rajouté des cases à un jeu qui s'en était affranchi afin de le rendre plus accessible aux débutants et autre grand public.

De même, suite à mes lectures sur le sujet, j'ai limité le jeu à 4 types de gladiateurs. Les plus rependus et commun du monde romain dont j'illustre l'article avec leur fiche de personnage.


La caractéristique principale et primordiale pour chacun d'entre eux est sa réputation. Il s'agit d'un score à ne pas dépasser lorsqu'on fait un test. Les tests sont nombreux dans le jeu et se font en lançant 2D10 en général. Plus on obtient de scores inférieurs à sa réputation et plus son action est réussie selon le modèle classique des règles THW.


Pour les gladiateurs, j'ai gardé les deux principaux couples. Mirmillon contre Thrace et Sécutor contre Rétiaire. Cela semble correspondre aux dernières recherches sur le sujet qui prônent l'existence de deux écoles, les lourds contre les légers; afin de ménager le plus de spectacle possible.

Pour les légers, le Thrace est le gladiateur de base, le plus évolué étant le svelte et exotique Rétiaire avec son fameux trident et son extravagant filet de pêche.
Pour les lourds, le Mirmillon est le gladiateur de base, le plus évolué étant le pesant et blindé Sécutor.


Chacun d'entre eux possède des protections spécifiques localisées avec précision ainsi qu'un nombre de point de fatigue que les joueurs vont dépenser pour faire le spectacle. La gestion de ses points de fatigue est la clef de la victoire pour le Gladiateur, mais être top mollasson et s'économiser, peut vous exposer à des blessures plus ou moins graves ce qu'il faut mieux éviter.


Le jeu est cependant assez lourd à gérer; il n'est pas à la porter de n'importe qui. La présence d'un animateur est indispensable pour le mettre en œuvre. Mais bon, lorsqu'on veut simuler des combats à un contre un, si on veut que le jeu ne soit pas fadasse il faut bien l'étoffer un peu.



J'avais prévu des règles avec les animaux sauvages, mais je n'est jamais eu le temps de me pencher sérieusement dessus.

Stéphane

lundi 21 février 2011

La traite des Slaves, l'esclavage des blancs, d'Alexandre Skirda


Encore un ouvrage planqué au milieu d'autres livres chez un libraire qui a failli m'échapper. C'est pas une vieillerie mais une nouveauté.
En fait, c'est le turban truc qui m'a attiré. Comme quoi, le choix de la couverture peut être encore déterminant.

Il s'agit d'un ouvrage traitant de la traite en Europe durant ce qu'on peut appeler sans jeu de mot, le trou noir de l'histoire de l'esclavage, c'est à dire qu'il couvre l'évolution de cette pratique entre la fin de l'Empire Romain d'Occident et le XVIIIè siècle.
Bref, il remet quelques pendules à l'heure, en rappelant des faits que trop d'historiens ont passés sous silence et dont l'une des conséquence auprès du grand public est de faire croire que l'esclavage a disparue avec l'Antiquité en Europe, c'est à dire avec l'avènement de l'Église, pour ne réapparaitre que bien plus tard sous la forme de la traite négrière et du commerce triangulaire de l'Atlantique.

La majeur partie du livre est d'ailleurs consacrée aux âges sombres dont nous avons récemment parlés ici-même. Ceci dans le but de bien montrer que le Christianisme n'y est absolument pour rien dans la "fin" de l'esclavage puisque ce dernier a été principalement remplacé par des inventions techniques et le servage (nouveau statut de servitude), mais aussi que les européens ne se faisaient pas de cadeaux et continuaient à se razzier allègrement afin de fournir, principalement aux territoires musulmans (Espagne Andalouse, Magreb, Égypte et Mésopotamie) des esclaves c'est à dire de la main d'œuvre, de la force motrice.

D'ailleurs un nouveau mot s'est forgé à cette époque. Comme les esclaves antiques (servus) étaient désormais rattachés à une propriété foncière pour donner les serfs, un nouveau mot pour qualifier les esclaves propre à l'exportation fit son apparition en confondant la nature de la marchandise avec sa fonction : slaves, du nom de la principale peuplade soumise aux razzia Franques, qui devint slaves en anglais et esclaves en français.

Avec un cynisme maitrisé, l'auteur n'hésite pas à mettre en parallèle les flux de métaux avec les flux des esclaves puisque dans les deux cas, il s'agit de matières de haute valeur facile à transporter (petit volume pour les uns, autonomie de déplacement pour les autres) ce qui rendait ces marchandises propres à exercer leur rôle de monnaie d'échange, voir de monnaie tout court. Ceci à des années lumières des valeurs des Européens du XXIème siècle.

Le livre se découpe en très petits chapitres de quelques pages seulement (généralement moins d'une demi-douzaine de pages). Ce qui le rend assez facile à lire car les idées principales ressortent bien et les démonstrations ne se perdent pas en digressions. Je n'ai pas non plus l'impression qu'il faille des prérequis pour entreprendre sa lecture mais une connaissance des grandes étapes de l'histoire de l'humanité me semble tout de même nécessaire. De toute manière, pour les périodes "glauques", l'auteur fait de sommaires rappels des faits historiques.

Les derniers chapitres du livres, consacrés aux relations tendues entre cosaques et tartares sous l'influence de la Moscovie ou de l'Empire Ottoman, voir de la Pologne, sont une véritable mine à scénarios historiques divers et variés. De quoi se lancer immédiatement dans la lecture d'Irregular Wars et la peinture de figurines grumpy's ;)


La première page du livre :

" La Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'ONU le 10 décembre 1948 stipule dans son article 4 que «nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes». En France, la loi du 10 avril 2001 a qualifié la traite et l'esclavage de crime contre l'humanité. Revirement notable par rapport à la position qui a prévalu dans toutes les sociétés et toutes les religions, pendant une longue période de l'histoire humaine, où la réduction en servitude et le commerce des esclaves étaient considérés comme des activités honorables, normales sinon banales et tout à fait dans l'"ordre naturel des choses".

Un historien réputé de la question, Moses I. Finley, distingue cinq sociétés esclavagistes : la Grèce classique et certaines parties du monde hellénistique ; le monde romain de la fin de la République et de l'Empire ; les États-Unis avant la guerre de Sécession ; les Antilles et enfin le Brésil de l'époque coloniale. Il fait là preuve d'une singulière myopie avec l'oubli majeur et stupéfiant que sont la traite musulmane et la traite des Slaves, signes évidents de systèmes esclavagistes qui ont échappé à son attention. Cette attitude est assez représentative de la plupart des historiens actuels, enfonçant des portes ouvertes en reléguant cet infamant problème du trafic de chair humaine soit dans le monde antique, soit dans un passé colonial récent. C'est en 937 que le terme latin sclavus, de slavus /slave, a été utilisé pour la première fois à la place de servus dans un diplôme délivré à un marchand d'esclaves ; son terme français - esclave - ne commença à être usité qu'au XIIIe siècle, selon le dictionnaire Le Robert, dans le sens de «personne qui n'est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d'un maître, soit du fait de sa naissance, soit par capture à la guerre, vente, condamnation. Le nom ethnique des Slaves devint le synonyme de non-libre et sera adopté par d'autres langues, remplaçant le grec doulos et les latins servus, mancipium et ancilla (pour la femme). La Slavonie, correspondant à une partie de l'actuelle Croatie, était ainsi appelée Esclavonie ; un quai d'embarquement à Venise, active traitante, s'appelait "Quai des esclavons"."

La traite des Slaves ou l'esclavage des blancs, d'Alexandre Skirda est publié aux éditions Max Chaleil, et traite d'une page méconnue de l'histoire de l'humanité à savoir la traite et l'usage des esclaves de la fin de l'antiquité à la Révolution Française. C'est un livre qui se lit bien et qui remet pas mal de pendules à l'heure tout en permettant de mieux connaitre les évolutions de notre monde. Les croyants de tout bords on cependant du soucis à ce faire et les tentatives des uns et des autres pour se disculper d'une pratique passée de mode sont décortiquées et souvent démontées, preuves à l'appuie, par un auteur vif au style souvent direct et sans fioriture. :mrgreen:
EDIT : On peut cependant regretter que les ultimes chapitres ne soient pas de la qualité du reste de l'ouvrage. Se rapprochant de son collègue Jacques Heers et d'un militantisme anti-turcs assumé, l'auteur oublie les sources, se concentre sur les anecdotes et fait des citations tronquées ou des omissions que je juge coupables (nottament quand il cite partiellement le travail des Benassar qu'il faudrait que je vous présente à l'occasion).

Stéphane

dimanche 20 février 2011

PLAYMOAURIGE, une course de char Ben Huresque


PlaymoAurige est un jeu de course de char dans l'ambiance de celle du film Ben Hur. On y retrouve cependant les couleurs historiques des écuries au temps de Rome et de Constantinople.

Je le présenterai au prochain festival de Cannes avec son plateau de jeu de 3m de long et ses 4 équipages de quadriges.

La philosophie du jeu étant que les joueurs n'ont rien à consulter. Tous ce trouve sur le plateau de jeu. On utilise les capacités mobiles des playmobils pour enregistrer les informations et les paramètres qui évoluent dans le jeu.
Les règles sont écrites directement sur le jeu et sont consultables facilement. Rédigées en "placards", elles sont affichées de chaque côté de la Spina (terreplein centrale du cirque).

Je vous livre ici les placards et donc les règles du jeu :






















Hu cocotte !

Stéphane

EDIT: il y plein de fautes sur les placards ici présentés; pour deux raisons :
  • La première, c'est pour éviter que des malins les récupèrent et ne fassent leur cette règle géniale :D
  • La seconde, c'est que je n'ai pas réussi à retrouver les fichiers corrigés :mrgreen:
Ceux qui ont les yeux qui piquent, n'ont qu'à ce dire qu'ils sont pas si mauvais que ça en latin du haut Empire, car ils arrivent à en comprendre la majeur partie :mrgreen:

samedi 19 février 2011

Règles de jeu : "Irregular Wars: Conflict at the World's End"


Voici une règle de jeu d'histoire à figurines toute nouvelle dont le thème me botte particulièrement.
Il s'agit de couvrir les "micro-conflits" comprenant de 200 à 2000 hommes environs et qui ont émaillé le XVIème siècle.
En fait, la période exacte est un peu plus vaste et vas de 1519 à 1641 sans que je sache encore pourquoi ces dates ont été retenu (1519 pour Cortès au Mexique et 1641 pour l'émancipation du Portugal, mais je ne vois pas pourquoi se limiter à cela).


Le plus important est que cette règle permet de jouer des conflit aux effectifs limité dans des régions exotiques ce qui m'intéresse particulièrement. Je ne sais pas si la règle sera très intéressante et si les mécanismes de jeu seront susciter l'intérêt. Mais j'espère que oui au regard du thème pour lequel j'ai une affection particulière.

Sauf les deux dernières, les images qui illustrent ce billet ont été copieusement piquées du blog qui assure le suivie de la règle. N'hésitez pas à aller y faire un tour.


La plupart des figurines employées sont des grumpy's que j'apprécie moi même particulièrement. Cela me fait vraiment envie.
J'ai donc commandé les règles pour 6,10 € (5£) en vérité puisqu'elles sont vendues pour l'instant que sous forme de pdf par l'intermédiaire du site Vexilla Limited et pay pal.


Je vous en dirait plus quand j'aurais tenté de les déchiffrer car je ne suis pas super fort en anglais et me fatigue rapidement à la lecture de langue étrangère.


Un excellent prétexte pour utiliser mes portugais coloniaux...


Ou encore mes aztèques et autre amérindiens.


On peut aussi voir un extrait du manuel sur le site de Vexilla ou encore des exemples de listes d'armée.

Stéphane

vendredi 18 février 2011

Festival International des Jeux de Cannes 2011


Le FIJ, c'est dans une semaine et j'y serait puisque cette année encore le Graal (association locale chargée d'organiser la partie des jeux de simulations, wargames, jeux d'histoire, jeux de rôles ...) m'a encore invité pour que j'y présente mes jeux.

Cette année est l'occasion d'aller y présenter mes jeux playmo romains.

Playmoaurige est une course de char assez simple dans l'esprit de celle du célèbre film Ben Hur et Playmoludi un jeu d'arène et de gladiateur qui n'est ni plus ni moins que la règle Red Sand, Blue Sky de two hour wargames avec des hexagones.
En effet, j'ai remarqué que le grand public a des problèmes pour déplacer ses pions/troupes sur un terrain libre. C'est plus facile pour un néophyte d'utiliser des cases, voilà pourquoi j'ai rajouté les hexagones à une règle qui n'en avait pas besoin et qui avait réussi à s'affranchir d'un tel artifice ludique.

Mais je ne serai pas tout seul. Avec moi, des stars de la figoblogosphère seront présents et pas des moindres :

Notre ami le Psilète y sera avec un jeu sur la première guerre mondiale et plein de figurines 15mm et un thème original : Portugais contre Allemands lors de la bataille de la Lys.

On retrouvera aussi le sémillant Greg qui viendra avec du lourd. Son jeu Mémoire 14, adaptation de mémoire 44 à la première guerre mondiale ainsi qu'un plateau de TACTIQUE le tout en 28mm

Que du bon et cela sous la houlette du Tsar en personne.

Qu'on se le dise, venez nombreux nous voir ! (il parait que Nicofig y fera une apparition avec une figurine peinte :mrgreen: )

Stéphane

jeudi 17 février 2011

Bibliothèque féminine : Les Mérovingiennes de RX Lantéri


Voici un livre original que j'ai déjà lu il y a un bail et dont je voulais absolument parler à l'occasion.
Il est original à plus d'un titre.

D'abord la période traitée; celle des mérovingiens c'est à dire la période que l'on appelle souvent "les âges sombres". Une période dites "sombre" en raison des événements qui s'y sont déroulés, la chute de l'Empire romain d'occident assimilé dans l'esprit général comme une régression, mais également du nombre de sources. En effet, entre le V et Xè siècle, les sources écrites se tarissent; il m'est même arrivé de lire dans des livres modernes qu'il était difficile de trouver des chroniqueurs pour certaines de ces périodes voir des personnes sachant correctement écrire. Du coup, la quantité de sources écrites est ténue. Il faut souvent faire référence à l'archéologie ou à la patronymie (étude des noms de lieu), très importante pour cette époque, afin d'obtenir quelques informations sur ces périodes pour lesquelles j'entretiens un sentiment particulier.

En effet, la période mérovingienne est la période phare du Limousin et de Limoges en particulier. Outre la présence de St Élois (celui qui rhabille le roi Dagobert 1er), c'est aussi la grande période de rayonnement de la culture des émaux dont le centre sera l'Abbaye de St Martial en plein cœur de Limoges et autour de laquelle la ville moderne s'organisera avant d'être détruite par un incendie livrant le centre-ville à des promoteurs fort peu inspirés par l'esthétique architecturale et les notions élémentaires d'harmonie ou de bien être (a noter que la bibliothèque du Nom de la Rose s'inspire de celle de l'abbaye qui était mondialement connue à l'époque médiévale, tout comme l'inquisiteur Bernard(o) Gui qui est né juste à côté de Limoges et qui sera prieur du couvent avant de devenir le grand inquisiteur de Toulouse ;) ).


Le "furoncle" : sur l'emplacement de l'ancienne Abbaye de St Martial, en plein centre de Limoges, la place de la République digne représentant de l'architecture post-seconde guerre mondiale qui n'a rien à envier à Royan ou à Lorient. Je m'excuse d'avance auprès de ceux qui sont sujet à nausées à la vision d'une telle image.

Juste dessous d'où est prise la précédente photo, ce qui reste de l'abbaye mondialement renommée: sa Crypte; qu'on peut visiter aux beaux jours.

Il est en effet courant et très fréquent de trouver en très bonnes places, des œuvres limougeaudes dans n'importe quel musée d'histoire ou du patrimoine d'Europe et cela jusqu'à St Petersbourg. La spécialité locale étant les chasses en émail champ-levé pour contenir les reliques des Saints. L'une des attractions phare de cette période dite sombre.


Un exemple d'ouvrage fabriqué à Limoges aux temps mérovingiens. La chasse de St Martial himself en émail.

Mais le livre est encore plus original en ce qui concerne le thème pour ne pas dire le fil rouge; D'abord il s'intéresse aux femmes ce qui n'est pas évident pour un bouquin d'histoire tellement on a l'habitude de les voir reléguées à des rôles secondaires. Si bien que se lancer dans la rédaction d'un ouvrage traitant à la fois des âges sombres et des femmes relève presque du masochisme le plus évident. Déjà que la période est pauvre en sources, mais aller réduire encore le contexte du bouquin en s'intéressant aux femmes c'est se tirer volontairement une balle dans le pied.

Et bien Non !
Le bouquin nous offre une quarantaine de portraits de femme répartis en 4 thèmes:
  1. Portraits et silhouettes (9 portraits)
  2. Amour, Famille, Travail (15 portraits)
  3. Vieilles observances et religion nouvelle (9 portraits)
  4. La mérovingienne et le pouvoir (6 portraits)
A chacun de ces portraits l'auteur narre la vie d'une mérovingienne en réussissant sans alourdir un texte bien proportionné, à insérer la nature et le contenu de ses sources. Un travail très intelligent et délectable. Aucun esprit partisan ne l'anime si ce n'est de vouloir faire découvrir au plus grand nombre la richesse du monde d'alors.

L'exercice très difficile qui consiste à nous parler d'une période pauvre en références et en sources est particulièrement réussi et reste accessible au plus grand nombre. Son parti-pris de suivre la vie des femmes est particulièrement pertinent puisqu'il permet de bien mettre en valeur l'évolution du statut de ces dernières durant cette période, de montrer l'impact du christianisme et la formation de cette nouvelle religion, et donc de mettre en avant les évolutions (pas les révolutions) d'attitude, de comportement et de mentalité de personnes femmes et hommes qui non seulement, n'ont absolument pas l'impression de la fin d'un monde (chute de l'Empire romain), mais, au contraire, pensent œuvrer pour son amélioration et non pas pour sa survie.

Voilà pourquoi je me plais à dire au regard des événements et des choix politiques d'aujourd'hui que nous sommes en phase de mérovingisation de "la société occidentale". La lecture de ce livre tout à fait agréable et sympathique vous éclairera sur la pertinence de cette analyse :mrgreen:

Les Mérovingiennes de Roger-Xavier Lantéri publié chez Tempus est un exercice de style réussi qui permet de comprendre l'évolution des mentalités et explique bien celle des événements à une période où il est difficile d'avoir des renseignements. Une belle réussite, un texte facile à lire et très accessible sans prérequis nécessaire que je conseille à tout le monde.

Stéphane

mercredi 16 février 2011

scéance du lundi 14 février 2011


Henry-Luc m'avait demandé d'apporter les deux jeux que je lui avait fait découvrir récemment.


Nous avons donc commencé à jouer à FAUNA. Un jeu qu'il est bien, simple et efficace.
Il suffit de tirer une carte, et de miser chacun son tour l'un de ses 6 pions (l'africain) sur l'un des 4 domaines:
soit la zone géographique d'habitat naturel de l'animal
soit sa taille
soit son poids
soit la longueur de sa queue

Il y a des zones ou des cases déterminées pour cela. Lorsque l'une d'entre elle est occupé elle n'est plus accessible aux pions des autres joueurs. On a beau être super calé en zanimal on peut se faire avoir en misant trop juste car il y a un phénomène d'entrainement qui consiste à voir les autres joueurs jouer à proximité du gars qui semble savoir le bon résultat, qui n'est pas négligeable.
La plupart du temps on marque des points en misant sur la bonne case révélée en fin de manche par la carte de l'animal, mais aussi en ayant mise sur une case ou zone limitrophe. C'est assez tactique sans être prise de tête.

Généralement, les gens aiment et apprécient un jeu dont le thème ne les attire pourtant pas plus que ça.

Pour plus de renseignements consultez la FICHE TRIC TRAC du jeu.

La fin de soirée a été consacré à une partie de Jenseit von Theben. Un jeu également sympathique. Mais je suis partie avant la fin.


Je laisse Henri luc en parler:

"Alors, la partie de Thèbes: on l'a arrêté au bout d'un an parce qu'il était déjà 23H (moins 10). Les scores ne sont donc pas très représentatifs. Mais tout le monde a bien apprécié l'ambiance de ce jeu. Anne-Laurence est arrivée 1ère avec 15 points de renommée grâce aux 3 fouilles qu'elle avait réussi a entreprendre en Egypte, Grèce et Palestine. Les autres se tenaient dans un mouchoir de poche. Marie-Anne et moi (14 PdR) grâce à une seule très longue fouille de 10 semaines en Grèce. Jerôme (13 PdR ) (2 petites fouilles et 2 colloques) Bernadette (11 PdR je crois? une seule fouille et 3 colloques) La règle du "joueur le plus en retard qui joue en premier et peut donc adapter sa stratégie afin de rejouer " a bien été comprise par tous les joueurs, même les plus jeunes... Par exemple, après nos 10 semaines passées en Grèce (fin semaine 48), les 4 jetons se sont retrouvés en colonne... Jérôme a franchi le cap du nouvel an le premier, mettant fin à la découverte de ce jeu auquel nous rejouerons volontiers."



A lundi prochain

STéphane

mardi 15 février 2011

Toques d'Astrakan


Pour mon projet concernant la guerre russo-turque de 1877-78, je voudrais également pouvoir couvrir le front Est dans le Caucase et pouvoir faire de mes irréguliers ottomans, soit des supplétifs turcs soit des résistants arméniens. Les deux côtés étant équipés de façon similaire (je ne sais malheureusement pas à quoi ressemblaient les Kurdes à cette époque).

Dans les deux cas, il y a port du fès en Astrakan. Cette sombre fourrure dense et laineuse issue d'une race spécifique d'ovins se trouvant sur le pourtour de la mer Caspienne et en Asie centrale, était très prisée à la fin du XIXè siècle et au début du XXé.

Les Arméniens en portaient très souvent ainsi que les ottomans (voir la photo d'ouverture trouvé sur le net).



Alors hop, un petit coup de cutter sur mes peter pig 15mm de soudanais pour leur retirer le fès.
Un peu de machin vert (green stuff) pour en refaire un. Oui, je sais c'est vicieux. C'est surtout laborieux et il faut travailler assez vite pour que le machin vert ne sèche pas trop et ne devienne pas trop dur.


Après quelques coups de pointe d'aiguille, j'obtiens trois toques en Astrakan pour venir couvrir mes supplétifs ottomans qui pourront, au grès des scénarios, se retrouver avec les russes et incarner les Arméniens.

Y'a plus qu'à les peindre, mais comme dirait Nicofig, il faut attendre que le machin vert soit bien sec :mrgreen:

Stéphane

lundi 14 février 2011

Bibliothèque féminine : Women in war chez Osprey

Il y aurait beaucoup à dire sur les relations assez exceptionnelles mais très caractéristiques qui existent entre un joueur, et plus spécifiquement un joueur de jeux d'histoire et les femmes.
Je crois que toutes la facettes de la vie sociale y passerait, des rencontres les plus pathétiques aux envolées les plus oniriques, seuls peut être l'action ne serait pas au rendez vous. A coup sûr ce serait faire de l'anti-porno. C'est à dire tout le contraire du porno. :mrgreen:

Mais là n'est pas mon propos. Je vais vous livrer pour commencer deux articles qui ont les femmes et le jeux d'histoire pour point commun mais qui vont traités de tout autre chose (les déçus peuvent toujours faire un tour sur google et taper un mot clef dans la rubrique vidéo :mrgreen: )

Commençons par ce qui n'est pas une nouveauté: Women at War dans la série Men (sic?) At Arms N°100.
Bon les femmes méritaient bien un numéros rond :mrgren:
Pas de critique exhaustives sur ce numéro, simplement quelques commentaires sur les planches uniformologiques en couleur qu'on trouve traditionnellement dans tout MAA au milieu de l'ouvrage.

A toutes princesses tout honneur, on commence par les troupes de sa gracieuse majesté sur la première planche. Oui, je sais Osprey est anglais, on ne peut pas leur reprocher de commencer par eux. On sait bien que les anglais et la politesse ...
Elles sont mignonnes. Un peu sévère mais mignonnes. Le tailleur cintré et les cheveux attachés leurs vont à ravir. Ceux qui voit dans le regard en coin de la rouquine un air lubrique ont l'esprit mal placé :mrgreen: certainement lié à ses lèvres entrouvertes :mrgreen:

Planche n°2 encore des anglaises; l'air juvénile avec leur gros yeux. Toujours mignonnes on serait prêt à se porter volontaire pour leur expliquer la vie. Même l'uniforme masculins scié bien à la brunette. Vestes cintrées toujours aussi impeccables pour les autres. Une brise maligne fait frissonner les jupettes.

Planche n°3 Encore des anglaises; encore des mignonnes. Bien qu'un peut plus sévère, la coupe des costumes est toujours implacable. Franchement, le prêt-à-porter n'a pas fait de progrès depuis. :mrgreen:

Planche n°4 encore des anglo saxonnes mais on passe aux américaines : On devine l'emploi de la rouquine dans le civil. Ahhhh les rouquines toutes des coquines :mrgreen:
Ça devient un peut plus décontracté mais c'est toujours tiré à 4 épingles et toujours aussi mignon. La brunette de droite mériterait de faire une apparition dans un film d'Humphrey Bogart


Planche n°5 des américaines. C'est de plus en plus décontracté, mais les jambes sont toujours aussi fines et fermes (pas de cellulite à cette époque bénite :mrgreen:) Les rouquines sont toujours aussi coquines comme la brise :mrgreen:
Le prêt-à-porter militaires féminin est toujours aussi efficace loin du souvenir de mes périodes militaires.

Planche N°6 on passe aux teutonnes. C'est nettement plus sévère et dominatrice à la limite du masculin (cf la clope au bec). Mais il y a un certaine charme chez ces blondinettes qui n'ont pas l'air très rigolotes cependant.

Planche n°7 encore des teutonne dominatrices aux gants de peau (la laisse et le chien pour ceux qui ne s'en rendrez pas compte). C'est toujours aussi sévère malgré les sourires timides. C'est plus vieux, plus mure, plus expérimenté aussi :mrgreen:

Dernière planche : les soviétiques, enfin les thons, les boudins et les quiches ! Lippes boudeuses, grosses cuisses lipidiques, coiffures courtes anti-érogène, sourires absents, poitrines et tailleurs informes, tenues négligées (boue sur les bottes) contrastent nettement avec les planches précédentes. Il n'y a rien de féminin dans la soviétique. On pourrait presque dire qu'il n'y a rien d'humain. Loin de souligner l'émancipation comme chez les teutonnes, la clope accentue là le côté vulgaire. Seule la yougo semble tirer son épingle du jeu mais la yougoslavie c'est moins orientale que la Russie à moins qu'elle soit tout simplement moins soviétique :mrgreen:

Voici un bon condensé d'archétypes, aussi bien au niveau statistiques que visuel.

Mais ne jetons pas la pierre à Osprey, ils se sont partiellement rattrapé depuis. Bon, au niveau statistique c'est pas tout ça mais au niveau physique force et de constater que l'illustrateur du MAA n°357 Allied women's service s'est au moins rendu une fois dans sa vie en Russie et qu'il en a gardé un souvenir tout aussi ému que moi :mrgreen:

la preuve :

Les mauvaises langues dirons que lors de l'édition de ce nouvel opus d'Osprey, la Russie était moins soviétique :mrgreen:

Stéphane

EDIT : un petit soucis technique ne permettait pas de laisser de commentaires. La chose est désormais réparée, vous pouvez vous lâcher ;)