Disons le tout de suite, pour ce qui est des livres, l’Espagne ne ressemble en rien au Portugal. Les librairies sont nettement moins rares et les livres nettement moins chers. Si je reprend mon étalon de bouquin d’histoire vendu 22€ en France et plus de 30€ au Portugal, en Espagne, ce même ouvrage-étalon se retrouvera vendu à 18€ avec des images en couleur (A noter cependant que les livres portugais sont tous reliés par couture avec des couvertures rigides alors que les livres espagnols sont dotés de couvertures souples avec reliure par collage).
En contre partie, les bibliographies des livres espagnols sont mornes et pathétiques. Peu de références strictement ibériques, beaucoup de textes étrangers et notamment anglo-saxon, ce qui, dans le cas de l’Espagne, est un comble au regard du très mauvais traitement historiographique que lui fond subir les auteurs britanniques.
Le premier est publié par les éditions Almena, bien connu désormais des pratiquants de jeux d’Histoire pour ses publications à thème ibéricocentriste sur le model des OSPREY.
Cette fois, le format diffère de ce qu’ils produisent habituellement. Si les dimensions sont identiques aux autres Almena, le nombre de page et la facture de l’ouvrage en diffèrent grandement. 240 pages, beaucoup d’illustrations couleurs, de reproduction noir & blanc. Un ouvrage richement illustré pour un format « livre d’Histoire ».
« El Ejército español en la Guerra de los 30 años » (L’armée espagnole durant la guerre de 30 ans) est le titre du bouquin. Le sous-titre « Todos contra nos, nos contra todos », que je traduit librement avec mon espagnol de cuisine par « tous contre nous, nous contre tous », donne le ton.
En fait, il n’en est rien. La bibliographie est déprimante tellement elle est truffée de références britanniques (voir remarque ci-dessus). Faut dire qu’ils sont plutôt cohérent avec leur politique de copie d’OSPREY. Ce qui n’est pas bien grave car je ne pique que quick à l’espagnol (bien moins qu’au portugais de prime abord plus aisé). Je ne compte donc pas le lire.
Si on en crois la table des matières, le livre débute en brossant le tableau de l’Espagne en 1600 puis décris la façon de faire la guerre à cette époque ainsi que l’organisation de l’armée espagnole. S’en suit alors une synthèse chronologique des événements par phase historique (Danoise, suédoise, française puis espagnole)
En revanche, question illustrations, cela envois la sauce comme on dit par chez nous. Des illustrations originales en couleurs et en pages centrales (OSPREY), tous le reste est en noir et blanc mais de très bonne facture (il faut se démarquer du model tout de même). Comme chezOSPREY, les illustrations en couleurs sont commentés en fin d’ouvrage par une ou deux pages chacune. Certainement une mine pour les hispanophones.
Je pense qu’Almena a tenté une sorte de « essential history » à la mode ibère. C’est assez réussi surtout que l’ouvrage n’est pas très cher.
Stéphane
J'ai aussi effectivement reçu ce livre.
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore lu mais il me parait intéressant. Dommage par contre qu'il ne décrive en détail que deux batailles : Nordlingen et Rocroi. Alors que beaucoup d'autres victoires (Honnecourt, Thionville, en Catalogne...) et quelques défaites (Avins, en italie et en Espagne); moins connues, auraient été au moins aussi intéressantes !
Oui, moi aussi je suis un peu déçu par ce bouiquin qui ressemble trop à une production anglo-saxonne traduite en espagnole. J'aurai moi aussi attendu des ibères qu'ils s'attachent à combler les lacune des autres productions européennes sur leur propres armées, par ce que s'ils comptent sur les autres, c'est pas gagné.
RépondreSupprimerStéphane