Brisemont est l'un des mercenaires qui tentent d'assassiner D'Artagnan lors du siège de la Rochelle. On ne connaît son nom qu'au moment de sa mort. Il est empoisonné par le vin d'Anjou envoyé à D'artagnan par Milady après que les deux hommes aient fini par tisser des liens d'amitié sur le dos de la dame.
Cette figurine Blue Moon accentue le côté assassin d'un personnage totalement manipulé par la diabolique et vengeresse Milady. Dans le jeu, je m'en servirai comme d'un assassin lambda envoyé par la perfide.
Chapitre XLII
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D’Artagnan ne voulut pas abandonner ainsi son compagnon, et s’inclina vers lui pour le relever et l’aider à rejoindre les lignes ; mais en ce moment deux coups de fusil partirent : une balle cassa la tête du garde déjà blessé, et l’autre vint s’aplatir sur le roc après avoir passé à deux pouces de d’Artagnan.
Le jeune homme se retourna vivement, car cette attaque ne pouvait venir du bastion, qui était masqué par l’angle de la tranchée. L’idée des deux soldats qui l’avaient abandonné lui revint à l’esprit et lui rappela ses assassins de la surveille ; il résolut donc cette fois de savoir à quoi s’en tenir, et tomba sur le corps de son camarade comme s’il était mort.
Il vit aussitôt deux têtes qui s’élevaient au-dessus d’un ouvrage abandonné qui était à trente pas de là : c’étaient celles de nos deux soldats. D’Artagnan ne s’était pas trompé : ces deux hommes ne l’avaient suivi que pour l’assassiner, espérant que la mort du jeune homme serait mise sur le compte de l’ennemi.
Seulement, comme il pouvait n’être que blessé et dénoncer leur crime, ils s’approchèrent pour l’achever ; heureusement, trompés par la ruse de d’Artagnan, ils négligèrent de recharger leurs fusils.
Lorsqu’ils furent à dix pas de lui, d’Artagnan, qui en tombant avait eu grand soin de ne pas lâcher son épée, se releva tout à coup et d’un bond se trouva près d’eux.
Les assassins comprirent que s’ils s’enfuyaient du côté du camp sans avoir tué leur homme, ils seraient accusés par lui ; aussi leur première idée fut-elle de passer à l’ennemi.
L’un d’eux prit son fusil par le canon, et s’en servit comme d’une massue : il en porta un coup terrible à d’Artagnan, qui l’évita en se jetant de côté, mais par ce mouvement il livra passage au bandit, qui s’élança aussitôt vers le bastion. Comme les Rochelois qui le gardaient ignoraient dans quelle intention cet homme venait à eux, ils firent feu sur lui et il tomba frappé d’une balle qui lui brisa l’épaule.
Pendant ce temps, d’Artagnan s’était jeté sur le second soldat, l’attaquant avec son épée ; la lutte ne fut pas longue, ce misérable n’avait pour se défendre que son arquebuse déchargée ; l’épée du garde glissa contre le canon de l’arme devenue inutile et alla traverser la cuisse de l’assassin, qui tomba. D’Artagnan lui mit aussitôt la pointe du fer sur la gorge.
« Oh ! ne me tuez pas ! s’écria le bandit ; grâce, grâce, mon officier ! et je vous dirai tout.
– Ton secret vaut-il la peine que je te garde la vie au moins ? demanda le jeune homme en retenant son bras.
– Oui ; si vous estimez que l’existence soit quelque chose quand on a vingt-deux ans comme vous et qu’on peut arriver à tout, étant beau et brave comme vous l’êtes.
– Misérable ! dit d’Artagnan, voyons, parle vite, qui t’a chargé de m’assassiner ?
– Une femme que je ne connais pas, mais qu’on appelle Milady.
– Mais si tu ne connais pas cette femme, comment sais-tu son nom ?
– Mon camarade la connaissait et l’appelait ainsi, c’est à lui qu’elle a eu affaire et non pas à moi ; il a même dans sa poche une lettre de cette personne qui doit avoir pour vous une grande importance, à ce que je lui ai entendu dire.
– Mais comment te trouves-tu de moitié dans ce guet-apens ?
l’épée du garde alla traverser la cuisse de l’assassin
– Il m’a proposé de faire le coup à nous deux et j’ai accepté.
– Et combien vous a-t-elle donné pour cette belle expédition ?
– Cent louis.
– Eh bien, à la bonne heure, dit le jeune homme en riant, elle estime que je vaux quelque chose ; cent louis ! c’est une somme pour deux misérables comme vous : aussi je comprends que tu aies accepté, et je te fais grâce, mais à une condition !
– Laquelle ? demanda le soldat inquiet en voyant que tout n’était pas fini.
– C’est que tu vas aller me chercher la lettre que ton camarade a dans sa poche
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