Non, je n'ai pas passé une partie de mes vacances en Belgique cette année (c'est pour l'année prochaine ;) ). C'est juste que le "hazard" a voulu que durant la rédaction des articles de la Bibliothèque ibérique, j'ai enfin reçu l'ouvrage que j'avais commandé au printemps dernier.
L'atlas de Ferraris
Et oui, ceux qui connaissent l'affaire savent qu'il s'agit d'un sacré investissement. Mais après tout, il n'est guère plus cher qu'un élément d'armée Games Workshop. Il faut donc faire des choix dans la vie. Il y en a qui achète du Games Workshop et d'autres des livres. Et quel livre.
Pour se le procurer ce fut déjà tout une aventure. L'atlas de Ferraris fut publié la première fois en 1777. Depuis, l'IGN belge proposait d'acheter des fac-similés de ces cartes couleurs mais n 'acceptait pas les cartes de crédit par correspondance. Enfin, au printemps dernier, l'ouvrage a paru à 150€ pièce et un prix de lancement de 129€ exclusivement en Belgique. Je me le suis donc procuré en Belgique sauf qu'au bout de 24H00 l'ouvrage était déjà épuisé. Il a fallu attendre 4 mois la seconde impression et le voilà (je vous passe les péripéties pour le récupérer à la poste )
Ce livre aux dimensions pharaoniques (voir image ci-contre de présentation par l'hôtesse et le playmo situé dessus pour donner une idée de la taille) regroupe l'ensemble des cartes des Pays-Bas Autrichiens (grosso modo la Belgique actuelle) vers 1750-1777. C'est le grand concurrent direct de Cassini pour la France. Alors que Cassini avait fait le choix éditorial du noir et blanc et des symboles (il faut dire que le royaume de France est un tantiné plus grand que la Belgique), Ferraris avait tout misé sur la couleur. Beaucoup de verts cependant. Tout en aquarelle. Le résultat est somptueux même si on devine de temps en temps que certains orignaux ont souffert.
On est loin cependant des cartes Michelin (l'omniprésence du vert fini par vous rendre nauséeux) mais les détails sont particulièrement intéressants puisque même les moulins isolés sont indiqués ainsi que l'emplacement des champs de bataille (par exemple, mais il faut plutôt avoir l'œil et savoir où chercher).
Cependant on s'aperçoit de ce qu'était alors une FRONTIÈRE. Pas un mini-mètre du royaume de France n'apparait sur ces cartes. En exemple ci-contre, le champ de bataille de Malplaquet (voir salon du jeu de Colomiers) qui est coupé en deux par la frontière. Voyez ce que cela donne.
Vous avez donc une idée d'à quoi cet ouvrage in-rangeable dans une étagère, va me servir. Les pays bas autrichiens, futur Belgique (à la louche), renferment 80% des champs de batailles des XVII et XVIIIè siècles. Bon, scanner les cartes est impossible, mais avec un appareil numérique on doit pouvoir faire quelque chose de suffisamment intéressant pour être exploitable en scénario par exemple.
Ah oui, j'oubliais quelques détails : L'échelle est un peut bizarre mais très petite 1/11 520 (1 cm sur carte pour 115,2 m dans la réalité), idéal pour la rando diront certains. Le livre est rangé dans une mallette carton et fait 13Kg. Il faut que je pense à m'acheter un lutrin désormais :D
Pour ceux qui veulent consulter la version numérique suivez ce lien :
http://belgica.kbr.be/fr/coll/cp/cpFerrarisCarte_fr.html
Stéphane
Merci pour le lien. En somme Ferraris c'est le google earth de l'époque, non ? :)
RépondreSupprimerBien mieux, car les champs de bataille y sont répertoriés :mrgreen:
RépondreSupprimerVa faire un tour sur la carte 78 Braine Laleud ;)
Stéphane
On peut donc s'attendre à de prochains scénarios alors ?
RépondreSupprimerTrop fort ! Il avait présu que Waterloo y aurait lieu !!!
RépondreSupprimerTu vois que c'est mieux que gougleu.
RépondreSupprimerCe qui m'a beaucoup fait rire, ce sont les gogos qui disent que napo ne savait pas qu'il y avait une "ferme fortifiée" à hougoumot. Quand on voit la carte, à moins d'être bigueuleu on distingue parfaitement le contour des "défenses" de la bête.
Stéphane